Méditation 1er samedi janvier 2022

3eme mystère joyeux, la Nativité

Fruit du mystère: l’esprit de pauvreté

Nous sommes au temps de Noël. Alors commençons tout simplement, aux côtés de bergers à contempler notre Dieu, notre Roi du ciel qui s’est fait le plus petit parmi nous. Oui la première marque qu’il nous donne c’est la pauvreté. Mais qu’est-ce qu’avoir l’esprit de pauvreté ? Saint Louis, pourtant Roi, est un modèle de cet esprit de pauvreté, tout comme de nombreux Saints au contraire très pauvres le sont aussi. Alors ?

L’esprit de pauvreté est tout d’abord un esprit d’abandon à la providence de Dieu. Un abandon comme Job l‘a fait. Un abandon comme Saint Joseph et la Sainte Vierge l’ont fait en acceptant d’être seuls, dehors pour la naissance de Jésus, sans rien, alors que l’ange leur avait dit qu’il serait Roi. L’esprit de pauvreté c’est suivre leur exemple et dire sans cesse : Seigneur tout ce que j’ai, je vous le dois et vous en disposez. Qu’importe que vous décidiez de me le laisser ou me l’enlever. Que votre volonté soit faite. Et je sais que vous ne me demanderez rien qui ne soit au-dessus de mes forces et qu’au contraire tout sera fait pour faire grandir mon âme sur cette terre et la préparer le mieux possible à vivre éternellement avec vous.

Cette disposition intérieure nous conduit à nous détacher de tout ce que nous avons. Nous en « détacher » ne signifie pas tout abandonner. Dieu le demande à certaines personnes qu’il appelle, prêtres, moines, moniales, mais pas à tous. Une famille pour accomplir son devoir d’état a nécessairement besoin de biens matériels lesquels sont nécessaires et bons. Le Christ le sait très bien et nous l’a dit dans la parabole des petits oiseaux du ciel. Mais nous devons en user dans cet esprit, sans nous en préoccuper excessivement, et sans jamais y accorder un attachement trop fort. C’est pour cela qu’il est difficile à un riche de rentrer au royaume de Dieu. Non à cause des richesses elles-mêmes, mais à cause de notre faiblesse et de notre attachement que nous serons incapables de maîtriser. C’est la parabole du jeune homme riche. Il faisait la volonté de Dieu mais n’a pas pu aller au bout pour suivre le Christ car il était trop dur pour lui d’abandonner ses grands biens.

Plus que jamais, en cette période où nous serons sans doute appelés à être privés de nombreuses choses face à la montée d’un nouveau communisme mondial, qui va jusqu’à vouloir prendre possession de notre propre corps, regardons plus que jamais comment Notre Seigneur est venu au monde. Sans rien, mais tout en étant dans la splendeur de Sa création : ses parents, le firmament, des animaux, des bergers. C’est justement cette pauvreté qui a rendu si sublime cette fête de Noël. A sa suite, ne soyons pas préoccupés par le monde matériel et plus que jamais abandonnons nous à Dieu.

Dieu ne nous abandonnera jamais même dans le régime de terreur le plus épouvantable qui par ailleurs n’aura de toutes façons qu’un temps avant le retour de son règne victorieux. Regardons comment Saint Joseph qui était parti de Nazareth que pour quelques semaines se voit demander de partir sans préparation sur une terre inconnue pour plusieurs années. Quel choc ! Comment faire ? Comment vivre ? Dieu a tout prévu, et les cadeaux des rois mages, totalement imprévisibles, ont permis à la Sainte famille de vivre cet exil comme autrefois le peuple élu a reçu la manne du désert.

L’esprit de pauvreté est enfin à la racine même des demandes de la Sainte Vierge à Fatima. Elle nous indique que notre devoir d’état sera de plus en plus difficile et elle nous demande désormais d’offrir en permanence les difficultés de ce devoir pour la conversion des pécheurs. Cette offrande n’est pas autre chose qu’un acte d’abandon régulier à la volonté de Dieu. Seigneur, je ne comprends pas pourquoi cela m’arrive. C’est dur. Mais je m’abandonne à vous et vous offre cette difficulté pour la conversion d’un pécheur qui a reçu beaucoup moins que moi.

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